L’Académie Culinaire de France

L’Académie Culinaire de France

L'Académie culinaire de France est une académie créée en 1883 par le cuisinier suisse Joseph Favre. Elle organise ou participe à des concours, des expositions et des conférences en France ou à l’étranger.

En 1877, Joseph Favre, s'étonnant que cela n'existe pas déjà, a travaillé à la création d’un groupe de cuisiniers écrivains, et à l’écriture d'un dictionnaire.

Le 15 septembre 1877, Joseph Favre fonde un premier journal culinaire, La Science culinaire. Il est imprimé à Genève, et vivra sept ans sous sa direction.

Ce journal rencontre un certain succès, et le 1er mars 1879, Joseph Favre créé l’Union universelle pour le progrès de l’art culinaire. Quatre-vingt sections sont formées dans le monde. Celle de Paris prend le nom d’« Académie de cuisine » le 26 mai 1883. Joseph Favre en sera le secrétaire général, et en démissionnera le 15 novembre 1883.

Le 20 novembre 1882, La Science culinaire est publiée à Paris, à la suite d'une exposition culinaire organisée et présidée par Joseph Favre, qui sera également suivie de concours culinaires.

En 1888, l’Académie est réorganisée et prendra définitivement le nom d'Académie culinaire de France. Les statuts définitifs sont déposés à la préfecture de Paris. Son président est Casimir Moisson, et son secrétaire général, Joseph Favre, assisté d'Émile Darenne et d'Auguste Colombié.

En 1894 paraît la première édition du Dictionnaire universel de cuisine pratique.

À la mort de Joseph Favre en 1903, Émile Darenne, auteur de l’Histoire des métiers de l’alimentation, cuisinier, pâtissier et journaliste, ainsi qu'Auguste Colombié, auteur de la Nouvelle Encyclopédie culinaire en trois volumes, prennent le secrétariat de l’Académie. La guerre de 1914-1918 survient et l’Académie perd de l'influence.

Entre les deux guerres, l’Académie culinaire devient plus proche d’un club de gastronomes.

En 1951, l’Académie culinaire reprend ses activités, avec l'arrivée de MM. Auguste Delande, Ferdinand Wernert et Alfred Guerot. En 1956, elle crée des délégations aux États-Unis, puis au Japon et au Canada. Les présidents Maurice Menessier, Jules Petit, Pierre Mangelatte solidifient le socle, puis le président Michel Malapris ouvre les délégations du Benelux, de Grande-Bretagne, d'Australie et du Mexique.

En 1964, elle crée le Trophée national de cuisine et pâtisserie et, en 2001, le Trophée international de cuisine et pâtisserie. Les membres de l’Académie culinaire de France sont au nombre de 900, présents dans 27 nations. Gérard Dupont en est le président depuis 1996.

Il est à noter qu'il ne faut pas confondre l'Académie culinaire de France avec l'association concurrente, l'Académie nationale de cuisine, fondée en 1975.

L'image présente la médaille de l'Académie culinaire de France avec le portrait d'Antonin Carême.

Joseph Favre

Joseph Favre

Souvent, après avoir quitté le monde des vivants
Nos mérites, Hélas seront reconnus à titre posthume
Celui qui sacrifia sa vie pour un projet « captivant »
Endura pour ce rêve, bien des amertumes

Orphelin très jeune, et confié à un oncle avocat
Lui offrant en choix, métiers manuels ou « prêtrise »
Lui, voulait être Médecin, étant plus délicat
Mais c’est dans la cuisine qu’il assurera sa « Maîtrise »

Dans les meilleurs établissements d’Europe, il exerce son talent
Actif, sérieux, attentif, il consacrera son temps à l’étude
S’appliquant aux arts plastiques, trouvant là, un stimule
Après Londres, et Paris, il acquiert, par l’instruction, cette certitude

Que la science culinaire pour les cuisiniers est indispensable
Pouvoir résumer toutes « connaissances » dans un ouvrage géant
Il écrit le premier journal culinaire, et devient le responsable
De l’Union universelle pour le Progrès de cet « Art » exigeant.

Français d’adoption, il s’engage dans l’Armée de Garibaldi
Poursuivant son rêve, il s’inscrit à l’Université de Genève
Partagent son temps entre saison d’été, et cette encyclopédie
Véritable obsession, tel Bernard Palissy y travaillant sans trêve.

Européen avant la lettre, Chef talentueux de grandes maisons
Envié sans doute par ses détracteurs, pour ses nombreux écrits
Jalousé par ceux comme disait Carême ; opposants sans blason
De tous les incapables, ignorants, on devient le proscrit.

« Science Culinaire » est imprimé à Genève créant des émulations
Au point que 80 sections sont créées dans le monde
Le « maître » rassuré dans ces moments conforte ses convictions
Et les cuisiniers par lui, sortent de la pénombre.

Placé entre Escoffier codificateur et Nignon Cuisinier « poète »
Fabre trouve sa juste place, offrant aux générations suivantes
Un ouvrage de qualité, qui jamais ne tombera aux oubliettes
Dans les méandres de notre cuisine contemporaine si mouvante

Il usera sa santé pour la cause qu’il s’est assigné
Ouvrant de plus la voie aux nombreux concours culinaires
Sa vie durant, a voulu par l’étude des sciences naturelles enseigner
Ce qui pour nous aujourd’hui, cuisiniers parait élémentaire

Précurseur des Ecoles Hôtelières, reconnu en sa qualité « d’Auteur »
Il présage d’immenses changements de transformation des habitudes
Allant de la composition des mets à l’hygiène culinaire révélateur
Remercié en cela, par les éminences en signe de gratitude

Fondateur «  visionnaire » de l’Académie Culinaire de France
En plus de votre charisme, votre œuvre a comblée les lacunes
Votre vie durant vous avez avec force, combattu l’ignorance
Dans l’exercice de votre profession, vous avez honoré le costume

Yvon Garnier membre Emérite
Académie Culinaire de France

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